Qu'est-ce qu'une assurance vie en unités de compte ?

En assurance vie, vous devrez décider sur quoi sera investi votre argent. Si votre contrat est dit monosupport, vous n’aurez pas le choix : le capital sera placé sur le fonds euro garanti. En revanche, si vous disposez d’un contrat multisupport, vous pourrez choisir d’investir ce nouvel apport en unités de compte, c’est-à-dire, sur les marchés financiers et/ou immobilier.
Quel est le rendement des unités de compte ? Est-ce un placement risqué ? On fait le point.

Que sont les unités de compte en assurance vie ?

Par définition, les unités de compte (ou UC) en assurance vie sont des supports d’investissement. Vous pourrez placer tout ou partie de votre capital sur un ou plusieurs de ces supports financiers, et ainsi acquérir des classes d’actifs différents : parts d’actions, d’obligations, de fonds de placement… Cela vous permettra de vous constituer un portefeuille diversifié et ainsi, de minorer le risque tout en cherchant du rendement.

Il existe une grande variété d’UC : les fonds (c’est-à-dire les supports eux-mêmes) peuvent être constitués d’actions, d’obligations, de produits monétaires… On parle alors d’OPCVM (Organisme de placement collectif en valeurs mobilières), de FCP (Fonds commun de placement), de SCPI (Société Civile de placement immobilier)…

Concrètement, la part de votre épargne investie sur ces supports est en fait placée sur les marchés financier et / ou immobilier.

Ces fonds sont gérés par des sociétés de gestion (ou parfois directement par l’assureur), qui décident des actifs sur lesquels investir, et dans quelle proportion. Une même société de gestion propose plusieurs fonds différents. Chaque investisseur peut donc y trouver son compte, selon le niveau de risque qu’il est prêt à prendre ou encore les zones géographiques / les secteurs d’activité qui l’intéressent.

Qu’est-ce qu’un contrat d’assurance vie multisupport ?

En assurance vie, on distingue deux types de contrat :

• Le contrat dit monosupport : l’intégralité de votre épargne est placée sur un support unique : le fonds en euros ;
  
• Le contrat dit multisupport : vous pouvez investir votre capital sur plusieurs supports, qu’il s’agisse du fonds euro, du fonds Euro-croissance, d’unités de compte...

En termes d’investissement, les UC sont une alternative au fonds euro. Leur inconvénient est que leur valeur n’est pas garantie, mais l’intérêt réside dans le fait que le potentiel de gains est nettement supérieur au rendement moyen du fonds euros, qui baisse chaque année.

Dans un contrat multisupport, c’est à vous de choisir la répartition de votre capital, en fonction de vos objectifs (plutôt sécurité ou rentabilité ?), de votre profil de risque (plutôt prudent ou dynamique ?), de votre horizon de placement…

Une fois votre contrat multisupport souscrit, il faudra ensuite choisir les supports d’investissement sur lesquels placer votre argent. Si vous êtes néophyte en la matière, vous pourrez déléguer ce choix.

À qui s'adresse l'assurance vie en unités de compte ?

Les unités de compte, en tant que produits financiers risqués, ne sont pas à conseiller pour tout le monde. Si vous vous posez la question, commencez par vous demander quel est le niveau de risque que vous êtes prêt à accepter dans une optique de rentabilité (que ce soit pour faire fructifier votre épargne, jouir d’un capital confortable à la retraite…).

Si vous ne souhaitez prendre aucun risque et bénéficier d’une garantie en capital (c’est-à-dire si vous ne voulez surtout pas perdre d’argent), tournez-vous vers un support sécurisé : le fonds euros (qu’il s’agisse d’un fonds euro classique ou un peu plus dynamique).

Les UC se destinent aux épargnants conscients des risques mais qui souhaitent maximiser leur potentiel de gains, en plaçant tout ou partie du capital – indirectement – sur les marchés financier et / ou immobilier.

En outre, l'assurance vie est un placement à horizon long terme, du fait de la volatilité des marchés, car ces derniers peuvent largement évoluer à la hausse comme à la baisse. Ainsi, si vous savez que vous devrez effectuer un rachat total rapidement, par exemple après 2 ans, (donc que vous procédez à la résiliation de l'assurance vie), fuyez les supports en UC.

Même si vous êtes néophyte en matière de marchés financiers, vous pourrez tout à fait investir en UC. C’est alors l’assureur (ou le gestionnaire désigné) qui procédera aux investissements à votre place. Plusieurs modes et options de gestion sont disponibles dans la plupart des contrats.

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Comparer les assurances vie

Une fois votre assurance vie ouverte, il vous faudra choisir vos fonds (c’est-à-dire vos unités de compte), parmi ceux disponibles. Plusieurs centaines sont disponibles sur le marché, mais la sélection opérée par l’établissement détenant votre contrat pourra être bien plus réduite. Le choix dépendra alors de nombreux critères tels que :

• La réputation de la société de gestion derrière le fonds en question,
• La composition même du fonds (zones géographiques, secteurs d’activité, types d’actifs…),
• Le rendement du fonds au cours des dernières années.

Si vous n’avez aucune connaissance en la matière, déléguez ! Plusieurs modes de gestion d'assurance vie s’offriront à vous, comme la gestion profilée ou sous mandat. Ce sera alors au gestionnaire de procéder aux choix d’investissement à votre place, en tenant compte de votre profil et de vos objectifs.

Quel est le rendement des unités de compte ?

La part du capital de votre assurance vie investie en unités de compte ne sera pas sécurisée. L’assureur (ou l’établissement qui gère votre contrat) vous garantit un nombre d’unités de compte, mais pas leur valeur. Vos UC pourront donc varier à la hausse comme à la baisse, et générer :

• Des gains ou plus-values,
• Des moins-values.

Même si le potentiel de performance des unités de compte est nettement supérieur à celui du fonds en euros, il ne faut surtout pas minorer les risques. Il n’est pas rare que certains fonds aient un rendement négatif sur une, deux ou trois années (voire plus !). Les UC restent un placement à long terme.

Sachez en outre que les plus-values ne sont pas définitives. Un support pourrait être revalorisé de 5 % en un an, mais subir une baisse de 10 % l’année suivante. Si vous faites un rachat la deuxième année, vous perdrez, in fine, de l’argent.

La valeur exacte de vos actifs dépendra donc du moment où vous effectuez votre rachat. En cas d’imprévu, si vous avez besoin de récupérer une partie de votre épargne placée en assurance vie, vous pourriez sortir dans des conditions défavorables.

Résultats de quelques fonds performants (source Quantalys) :

Quelle est la fiscalité des unités de compte en assurance vie ?

La fiscalité de l’assurance vie est bien connue pour être très avantageuse (entre autres) en cas de rachat. Qu’en est-il pour la part placée en unités de compte ?

• Pendant la vie du contrat, si vous n’effectuez aucun retrait, les gains et plus-values ne seront pas taxés (à l’inverse des intérêts dégagés par le fonds euro qui seront ponctionnés de 17,2 % de prélèvements sociaux chaque année).
• En cas de rachat en revanche (c’est-à-dire en cas de retrait partiel ou total du capital), les produits générés seront fiscalisés. La part de capital, à savoir celle correspondant aux primes versées, ne sera quant à elle jamais taxée.

Selon le moment où vous avez effectué vos versements (avant ou après le 27 septembre 2017), vous pourrez choisir que les intérêts / gains / plus values seront taxés soit :

• Au titre de votre impôt sur le revenu : vous devrez les déclarer et ils seront imposés en fonction de votre tranche,
• Sur la base d’un Prélèvement forfaitaire libératoire (PFL, pour les primes versées avant le 27 septembre 2017) ou d’un Prélèvement forfaitaire unique (PFU, pour les primes versées après cette date).

Les prélèvements sociaux viendront également s’ajouter à la fiscalité du rachat, toujours au taux de 17,2%, et quelle que soit l’option choisie.

L’âge de votre contrat importe largement en termes de fiscalité, puisque le taux du prélèvement forfaitaire (et surtout du PFL) est dégressif. Après 8 ans, l’assurance vie devient une véritable niche fiscale. En plus du taux de taxation réduit pour lequel vous pourrez opter, vous bénéficierez chaque année d’un abattement fiscal de 4 600 € sur les intérêts retirés (9 200 € pour un couple) !

Quels sont les modes de gestion de l'assurance vie ?

Le choix du mode de gestion de vos unités de compte dépendra principalement de votre degré de connaissance des marchés, selon que vous soyez néophyte ou que vous souhaitiez au contraire réaliser vos arbitrages seul.

Les modes de gestion que l’on retrouve habituellement en assurance vie sont les suivants :

• La gestion libre : ce mode de gestion est réservé à l’investisseur aguerri. L’épargnant choisit ses supports et construit son portefeuille seul.
• La gestion déléguée / sous mandat : ici, c’est un gestionnaire (l’assureur lui-même, une société de gestion, un cabinet d’« asset management »…) qui procède aux arbitrages à votre place.
• La gestion profilée : à mi-chemin entre les deux premiers modes, c’est l’assureur qui fera les choix d’investissement en fonction de votre profil de risque, déterminé au départ (en général : prudent, équilibré ou dynamique).
• La gestion pilotée : vous gérez tout ou partie du capital investi en UC, mais des options d’arbitrage automatiques se déclenchent en fonction de l’évolution de vos avoirs.

Voici quelques options de gestion disponibles dans la plupart des contrats d’assurance vie :

• La sécurisation des plus-values : les gains générés par vos unités de compte sont automatiquement sécurisés sur le fonds euro.
• La dynamisation des plus-values : ici, ce sont les intérêts annuels du fonds euros qui sont réinvestis en UC, afin de booster la rentabilité générale du contrat.
•  La répartition constante (ou rééquilibrage automatique) : au sein de votre contrat, la répartition entre fonds euro / UC est maintenue à tout moment.

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