Le reste à vivre est un indicateur permettant d’évaluer votre capacité à obtenir un prêt immobilier. Il s’agit de la somme d’argent qu’il vous reste chaque mois après avoir réglé l’ensemble de vos charges fixes, y compris vos mensualités de remboursement. Scruté par les banques, il permet de juger si vous êtes capable de faire face à vos dépenses quotidiennes tout en honorant votre crédit. On vous explique tout sur son importante et son calcul.

Le reste à vivre en bref

  • C’est la somme qu’il vous reste chaque mois après paiement de vos charges (dont les mensualités du prêt).
  • Indispensable pour les banques, il permet d’évaluer votre capacité à vivre décemment tout en remboursant votre crédit.
  • Se calcule ainsi : Revenus nets – Charges fixes mensuelles.
  • Montant minimum requis : 750 à 1 000 € pour une personne seule, plus pour un couple ou une famille.
  • Un reste à vivre insuffisant peut entraîner un refus de prêt ou une réduction du montant empruntable.
  • Il est recommandé de simuler votre prêt pour estimer votre reste à vivre avant toute demande.

Qu’est-ce que le reste à vivre dans un prêt immobilier ?

Il s'agit de la somme d’argent dont dispose un emprunteur chaque mois après avoir payé toutes ses charges fixes, notamment les mensualités de remboursement du prêt immobilier.

🔎 C’est l’argent qui reste disponible pour les dépenses courantes du foyer : alimentation, énergie, transport, abonnements, loisirs, etc.

Contrairement au taux d’endettement qui exprime un pourcentage (généralement plafonné à 35 % des revenus), le reste à vivre se calcule en valeur absolue. Il permet ainsi d’évaluer plus concrètement si un ménage peut conserver un niveau de vie décent une fois ses dettes honorées.

Les professionnels bancaires s’appuient sur cet indicateur pour mesurer la capacité réelle de remboursement d’un emprunteur. Un reste à vivre suffisant constitue un gage de sécurité, tant pour la banque que pour l’emprunteur lui-même : il garantit que celui-ci pourra subvenir à ses besoins essentiels sans se mettre en difficulté financière.

Pourquoi est-il important de connaître son reste à vivre ?

Ce n’est pas seulement un chiffre regardé par les banques. C’est aussi un outil de gestion personnelle, qui permet à tout emprunteur d’anticiper l’impact réel de son crédit immobilier sur son quotidien.

Pour contracter un prêt immobilier auprès d'une banque

Lors de l’examen d’une demande de prêt immobilier, les banques ne se contentent pas de vérifier le taux d’endettement. Elles analysent aussi attentivement le reste à vivre, car il leur permet de juger si l'emprunteur pourra faire face à ses dépenses une fois les mensualités prélevées.

Un reste à vivre trop faible constitue souvent un motif de refus de financement, même si le taux d’endettement semble acceptable. En effet, un emprunteur dont le budget devient trop serré présente un risque accru d’impayés. C’est pourquoi les établissements prêteurs exigent un minimum de reste à vivre, variable selon la composition du foyer (célibataire, couple, enfants à charge, etc.).

💡 Connaître à l’avance votre reste à vivre vous permet donc d’adapter votre projet d'achat immobilier (montant emprunté, durée du prêt, apport personnel) et de mettre toutes les chances de votre côté pour obtenir votre prêt immobilier.

L'impact du reste à vivre sur la capacité d'emprunt

Cet indicateur influence directement votre capacité d’emprunt. Même si vous avez un bon niveau de revenus, votre capacité à emprunter dépendra de vos charges fixes (loyers, crédits en cours, pensions versées…) et du niveau de vie que vous devez conserver.

  • Plus il est élevé, plus la banque pourra envisager de vous accorder une mensualité importante, ce qui augmente votre capacité d’emprunt.
  • À l’inverse, si votre budget est déjà très restreint, l’enveloppe maximale que vous pourrez emprunter sera réduite pour garantir un montant suffisant pour vivre.

Quel est le minimum de reste à vivre exigé par les banques ?

Le montant minimum exigé par les banques dépend de plusieurs critères : la composition du foyer, le niveau de revenus, mais aussi parfois la localisation géographique. Il n’existe pas de seuil universel, mais on observe des plages de tolérance que la plupart des banques prennent comme référence.

Seuils indicatifs par profil d’emprunteur :

Composition du foyerReste à vivre mensuel minimum estimé
Personne seuleEntre 750 € et 1 000 €
Couple sans enfantEntre 1 200 € et 1 500 €
Famille monoparentaleEntre 1 000 € et 1 500 €
Couple avec 1 enfantEnviron 1 500 € à 2 000 €
Couple avec 2 enfantsEnviron 1 800 € à 2 500 €

💡 Ces montants sont des ordres de grandeur. Chaque banque applique ses propres critères, mais reste généralement dans ces fourchettes.

Le coût de la vie locale est aussi pris en compte dans l’analyse bancaire. Par exemple :

  • En Île-de-France ou dans les grandes métropoles (Lyon, Marseille, Bordeaux…), où les loyers et charges courantes sont plus élevés, les banques peuvent exiger un reste à vivre plus important.
  • À l’inverse, dans des régions rurales ou avec un coût de la vie plus modéré, les exigences peuvent être légèrement assouplies.

Comment calculer le reste à vivre ?

La formule de calcul

Reste à vivre = Revenus mensuels nets – Charges fixes mensuelles

Les revenus mensuels à prendre en compte :

  • Salaire net (hors primes exceptionnelles)
  • Revenus locatifs
  • Pensions (retraite, invalidité…)
  • Aides régulières (allocations familiales, pensions alimentaires…)

⚠️ Les revenus instables, comme les primes ponctuelles ou les heures supplémentaires non garanties, sont rarement pris en compte par les banques.

Les charges fixes à déduire :

  • Loyer ou mensualité de prêt immobilier
  • Crédits en cours (auto, conso…)
  • Pensions alimentaires versées
  • Charges récurrentes et obligatoires (impôts mensuels, etc.)

💡 Si vous êtes déjà propriétaire, les charges de copropriété ou taxes locales peuvent aussi entrer dans le calcul.

Exemple de calcul et cas concret

Revenus nets mensuels : 3 000 €

Charges fixes :

  • Crédit auto : 300 €
  • Nouveau prêt immobilier envisagé : 1 000 €

Reste à vivre = 3 000 € – (300 € + 1 000 €) = 1 700 €

Quelles sont les conséquences d’un reste à vivre insuffisant ?

Rejet du dossier de prêt immobilier

Les établissements bancaires peuvent refuser votre demande de crédit si le montant ne respecte pas leurs seuils minimaux. Même avec un bon taux d’endettement, un reste à vivre jugé insuffisant montre un risque de précarité budgétaire.

Réduction du montant empruntable

Si le dossier est jugé risqué, la banque peut proposer de réduire le montant du prêt ou d’allonger la durée pour baisser la mensualité, tout en conservant un reste à vivre acceptable. Cela peut toutefois augmenter le coût total du crédit.

Nécessité d’un apport personnel plus important

Pour compenser un reste à vivre jugé trop bas, il peut être demandé un apport plus élevé. Cela permet de faire baisser la mensualité, mais tous les emprunteurs n’ont pas cette capacité.

Risque de surendettement et d’instabilité financière

Au-delà du refus bancaire, un reste à vivre trop faible une fois le prêt en place peut entraîner :

  • Des difficultés à assumer les dépenses courantes
  • Un retard dans le remboursement du crédit
  • Un risque de fichage à la Banque de France ou de surendettement

💡 Mieux vaut ajuster son projet immobilier à sa capacité financière réelle que de se retrouver en difficulté dans les années qui suivent.

Reste à vivre vs taux d’endettement

Les banques croisent systématiquement ces deux données :

  • Un taux d’endettement trop élevé peut entraîner un refus immédiat.
  • Un reste à vivre trop faible, même avec un taux d’endettement acceptable, peut également bloquer l’octroi du crédit.

Le taux d’endettement : un seuil pour évaluer la charge de la dette

Le taux d’endettement correspond à la part de vos revenus mensuels consacrée au remboursement de vos dettes (crédit immobilier, prêt à la consommation, etc.).

🏦 Taux d’endettement maximum recommandé : 35 % (assurance incluse)

Cela signifie que votre mensualité de prêt ne doit pas dépasser 35 % de vos revenus nets. Ce ratio est simple à calculer mais ne tient pas compte de vos dépenses de vie courante.

Le reste à vivre : une mesure concrète de votre budget quotidien

Cet indicateur représente ce qu’il vous reste après avoir payé toutes vos mensualités de crédits. Il tient compte de votre situation personnelle (nombre de personnes dans le foyer, charges fixes, lieu de vie, etc.).

C’est une approche plus qualitative que le taux d’endettement, car elle évalue votre capacité à vivre correctement après remboursement de vos dettes.

🔎 Exemple :
Deux emprunteurs avec un taux d’endettement de 33 % n’auront pas le même reste à vivre si l’un gagne 3 000 € et l’autre 10 000 € par mois.

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FAQ Reste à vivre

Quel est le montant minimum du reste à vivre en 2025 ?

En 2025, les banques exigent généralement un reste à vivre minimum de :
- Environ 800 € pour une personne seule
- Environ 1 200 € pour un couple
- +300 à 500 € par enfant à charge
Ces seuils peuvent varier selon les établissements et la région.

Comment déterminer le reste à vivre pour un couple ?

Il suffit de soustraire le total des mensualités de crédits (y compris celle du prêt immobilier) du revenu net mensuel du couple.

Quels sont les éléments à prendre en compte pour le calcul du reste à vivre ?

Les principaux éléments sont :
- Les revenus nets (salaires, pensions, allocations…)
- Les charges de crédit (prêts en cours, futurs prêts)
- Les charges fixes mensuelles (loyer, pensions alimentaires, etc.)

Comment optimiser son reste à vivre ?

Voici quelques pistes :
- Rembourser ou regrouper les crédits existants
- Réduire les charges fixes si possible (abonnements, dépenses inutiles…)
- Augmenter les revenus (activité complémentaire, revalorisation salariale)
- Choisir une mensualité adaptée en jouant sur la durée du prêt