En cas d’incapacité de travail, le salarié peut percevoir, au titre de son régime obligatoire d’Assurance maladie, des indemnités de la part de la Sécurité Sociale. Son salaire peut également être en partie maintenu par l’employeur. En complément, il pourra, si l’entreprise qui l’emploie a souscrit à un contrat de prévoyance arrêt de travail, se voir verser des indemnités complémentaires. Voyons ensemble quelles sont les obligations de l’employeur en la matière et comment faire pour dénicher la meilleure prévoyance professionnelle.
Comment fonctionne la garantie arrêt de travail d'un contrat de prévoyance ?
Un arrêt de travail, qu’il soit consécutif à une maladie ou à un accident, peut avoir des conséquences graves sur les finances du salarié et de sa famille. Un tel événement engendre très souvent une nette baisse des revenus du foyer. L’objectif d’un contrat de prévoyance maintien de salaire en cas d’arrêt maladie / accident est d’assurer au salarié la perception de revenus de remplacement, a priori pendant toute la durée de l’incapacité de travail.
Un contrat de prévoyance arrêt de travail peut être :
- mis en place par l’employeur au bénéfice de ses salariés ;
- souscrit individuellement par chaque salarié.
Deux types de garanties principales pourront être activées en cas d’incapacité temporaire ou permanente de travail :
- le versement d’indemnités journalières (« IJ ») ;
- le versement d’une rente en cas d’invalidité, si le salarié est dans l’incapacité définitive d’exercer une activité professionnelle.
Un délai de franchise est très souvent prévu dans tout contrat de prévoyance collective (idem s’il s’agit d’une couverture individuelle, souscrite de son côté par le salarié). Cela signifie que les indemnités journalières ne seront pas forcément versées dès le premier jour d’arrêt.
En cas de versement d’IJ, il faut savoir que celles-ci seront complémentaires à celles perçues par le salarié au titre de son régime obligatoire d’Assurance maladie, qui s’avèrent, nous le verrons, bien insuffisantes. Ce cumul pourra aboutir à un maintien total ou quasi-total du salaire.
Si l’invalidité est déclarée, la rente sera en principe versée jusqu’au départ en retraite du salarié. Là encore, elle viendra compléter celle accordée par la Sécurité Sociale. Précisons enfin qu’un contrat de prévoyance professionnelle mis en place par l’employeur couvrira en principe tous les salariés. L’adhésion sera pour eux, dans certains cas, obligatoire.
Covid 19, que prévoit mon assurance prévoyance en cas d'arrêt de travail ? Nous avons rédigé un guide pour tout comprendre sur les dispositions prises par le gouvernement et les démarches à effectuer pour vous assurer un revenu en cette période de grands bouleversements.
Arrêt de travail : quelle sera l’indemnisation de la prévoyance professionnelle ?
Dans le cas où l’employeur aurait mis en place un contrat de prévoyance collective, tous les salariés couverts bénéficieront de prestations spécifiques en cas d’arrêt de travail. Les garanties pourront se limiter à la prévoyance « complément de salaire » en cas d’arrêt maladie ou aller plus loin (capital en cas de décès, rente dépendance…).
Pour bien comprendre, sachez que l’on distingue :
- l’incapacité de travail temporaire qui donnera droit à des indemnités journalières ;
- l’incapacité permanente qui pourra donner lieu au versement d’une rente invalidité.
En cas d’arrêt de travail (pour accident privé, maladie, maladie professionnelle, accident de travail…), le niveau d’indemnisation du salarié dépendra du contrat de prévoyance souscrit par son employeur. Les indemnités journalières complèteront celles auxquelles il aura droit de la part de la Sécu et s’additionneront au « maintien de salaire » obligatoire, s’il est dans l’entreprise depuis plus d’un an.
Les IJ sont indemnitaires : elles dépendent des revenus du salarié. La garantie est exprimée sous forme de pourcentage. Selon la couverture sélectionnée par l’employeur, elle pourra aller jusqu’à assurer 70, 75 voire 80 % du salarie de base pendant l’arrêt de travail.
Un taux, par exemple, de 80 % inclut les prestations versées par l’Assurance maladie. Le salarié en arrêt de travail ne pourra donc pas percevoir plus que son salaire habituel.
Les indemnités compensatrices seront versées dès la fin du délai de franchise éventuellement posé par le contrat (c’est-à-dire après 30, 45 jours…). La durée maximale de perception dépendra aussi de la police souscrite. Elle s’arrêteront toutefois en cas :
- de reprise du travail (même partielle) ;
- de fin des droits aux IJ de la Sécurité Sociale ;
- de départ en retraite ;
- de déclaration d’invalidité (si le contrat le prévoit, l’on passera alors sur une rente).
Si une garantie rente invalidité est prévue, elle viendra compléter celle versée par la Sécurité Sociale selon le taux d’invalidité (1ère, 2ème ou 3ème catégorie). Il faudra toutefois que le salarié justifie d’un taux d’incapacité minimum (fixé par le contrat). Certaines prestations annexes peuvent être prévues par la prévoyance collective, comme le versement d’un capital destiné à faciliter l’aménagement du domicile.
Employeurs : comment obtenir des devis de prévoyance arrêt de travail ?
L’on trouve pléthores d’acteurs sur le marché de la prévoyance arrêt de travail collective : assureurs, établissements bancaires, organismes de mutuelle… Tous ont leurs propres formules, qui diffèrent grandement en termes de risques couverts, de prestations prévues, de degré de modularité, de conditions générales… Il n’est donc pas évident de s’y retrouver.
Certains établissements proposent à la fois des contrats de prévoyance groupe « généralistes » et des contrats spécialisés. Par exemple, April commercialise des formules spécialement calibrées pour les professionnels de l’immobilier, les cabinets d’experts-comptables…
Le chef d’entreprise à la recherche de la meilleure couverture pour ses salariés pourra demander des devis un à un (en ligne, par téléphone ou en agence) mais cela s’avérera particulièrement chronophage. La meilleure pratique consiste donc à passer par un comparateur de prévoyances santé collectives en ligne.
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La mise en concurrence sera donc grandement facilitée. Toutes les informations essentielles seront immédiatement accessibles : cotisation par salarié, risques couverts, niveaux de prestations, délai de franchise…
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Employeurs : comment choisir votre contrat de prévoyance collective ?
L’employeur ne doit pas se concentrer uniquement sur le tarif de chaque devis lorsqu’il choisit un contrat de prévoyance collective. De nombreux autres éléments sont à prendre en compte. Voyons les principaux.
La tarification d’une prévoyance professionnelle s’exprime sous forme de cotisation par salarié. Le prix ne veut rien dire en soi : il faut se concentrer sur le rapport qualité de couverture générale / prime par salarié.
Premièrement, la couverture devra (idéalement) couvrir un maximum de risques, et pas uniquement celui de l’arrêt de travail. Les contrats de prévoyance professionnelle peuvent aussi couvrir notamment :
- le décès (versement d’un capital décès) ;
- l’invalidité (rente invalidité) ;
- la PTIA (Perte totale et irrémédiable d’autonomie).
Ensuite, le chef d’entreprise devra comparer les prestations prévues par chaque devis reçu en cas de survenance d’un risque couvert, en regardant par exemple quel sera le pourcentage du salaire qui sera assuré en cas d’incapacité de travail (en moyenne entre 70 et 80 % selon les contrats / formules), quel sera le montant du capital décès… Le degré de modularité sera également très important, afin que la couverture soit sur-mesure et parfaitement adaptée aux besoins des salariés.
Il faudra aussi veiller aux délais de franchise. Par exemple : à l’issue de combien de jours seront versées les indemnités journalières en cas d’arrêt de travail d’un salarié ? Selon les contrats, ils peuvent aller de 30 à 90 jours en moyenne.
Voici quelques-uns des autres principaux critères de choix :
- les garanties seront-elles bien activables en cas d’accident ou de maladie résultant de la vie privée (et non uniquement, par exemple, qu’en cas de maladie pro ou d’accident de travail) ;
- des prestations complémentaires sont-elles prévues (capital décès majoré si disparition accidentelle, capital complémentaire à la rente en cas d’invalidité…) ?
- Des garanties d’assistance sont-elles prévues (garde malade, aide ménagère…) ?
- Quels sont les cas d’exclusion ?
- Quelle est la durée d’indemnisation (en cas d’arrêt de travail, de rente invalidité…) ?
- Y-a-t-il des limites territoriales à la couverture ?
La mise en place d’une prévoyance arrêt de travail est-elle obligatoire ?
Toute entreprise privée, quels que soient son chiffre d’affaires, sa taille ou son statut a l’obligation, depuis 2016, de mettre en place une complémentaire santé collective au bénéfice de ses salariés. Les choses sont différentes pour ce qui est de la prévoyance arrêt de travail / de la prévoyance collective de manière générale.
L’entreprise ne pourra être contrainte à la mise en place d’un tel régime que si un acte spécifique l’y oblige. Il pourra s’agir :
- d’une convention collective ;
- d’un accord de branche.
Chaque entreprise doit donc prendre connaissance de ses obligations éventuelles en la matière en consultant les actes dont elle dépend, et respecter les modalités de mise en place le cas échéant. S’il doit instaurer une telle couverture, l’employeur devra aussi assumer a minima 50 % de la cotisation de chacun de ses employés (conventions collectives et accords de branche fixent souvent un taux plus élevé).
À défaut d’accord spécifique, l’employeur restera libre de mettre en place ou non une prévoyance groupe. S’il en décide ainsi, il pourra procéder :
- par accord collectif (avec les représentants du personnel) ;
- suite à un référendum ;
- à défaut, par DUE (Décision unilatérale de l'entreprise).
Dans ce cas, l’employeur sera libre de choisir le niveau de garanties en fonction des besoins de ses salariés, de sa politique sociale, de son budget… Il bénéficiera en contrepartie d’avantages sociaux et fiscaux (notamment d’une déduction de la participation patronale de son bénéfice imposable).
Chaque entreprise du privé se doit de garantir obligatoirement ses cadres contre le risque de décès, en souscrivant à leur bénéfice à un contrat de prévoyance spécifique incluant au moins cette garantie (en vertu de la Convention Collective Nationale des Cadres).
Arrêt de travail : qu’est-ce que le maintien de salaire par l’employeur ?
Ce qu’il faut savoir, c’est que la loi de mensualisation du 19 janvier 1978 (renforcée par la loi ANI de 2008) permet aux salariés de bénéficier, en cas d’arrêt de travail temporaire, d’une indemnisation de l’employeur. Ce dernier devra maintenir leur salaire à une certaine hauteur. L’indemnisation est dégressive et n’est pas illimitée dans le temps. Elle sera complémentaire aux indemnités journalières versées par la Sécurité Sociale. L’entreprise aura deux possibilités :
- compléter les IJ en versant un complément (c’est ici le salarié en arrêt de travail qui percevra directement ses indemnités) ;
- percevoir les IJ pour le compte du salarié et verser le salaire.
Le maintien de salaire par l’employeur est soumis à conditions :
- l’employé doit avoir 1 an d’ancienneté dans les effectifs de l’entreprise ;
- le salarié a communiqué son certificat d’arrêt de travail à l’employeur dans les 48h ;
- le salarié a bien droit à une prise en charge de la Sécurité Sociale.
En termes de montant, le salaire sera maintenu à hauteur de 90 % et ce pendant les 30 premiers jours de l’arrêt. Un éventuel délai de carence pourra exister. L’on fera donc la distinction suivante :
- si l’arrêt de travail résulte d’une maladie ou d’un accident, le délai de carence sera de 7 jours : le salarié n’aura donc droit au maintien de salaire qu’à compter du 8ème jour ;
- s’il résulte d’une maladie professionnelle ou d’un accident de travail, il n’y aura pas de carence : le maintien de salaire sera assuré dès le 1er jour.
Après 30 jours, le taux chute à 66 % du salaire brut, et ce pour les 30 jours suivants. La durée de perception pourra être étendue de 10 jours pour chaque tranche de 5 ans d’ancienneté dans l’entreprise. La durée maximale totale est de 180 jours.
Arrêt de travail : que prévoit la Sécurité Sociale ?
En cas d’arrêt de travail, quelle sera l’indemnisation de la Sécu ? L’Assurance maladie verse des indemnités journalières aux salariés en arrêt de travail, à condition que ces derniers :
- soient arrêtés par un médecin ;
- qu’ils fassent parvenir l’attestation à la CPAM dans les 48h ;
- cessent toute activité professionnelle (y compris annexe) ;
- justifient d’une durée d’affiliation suffisante (qu’ils aient assez cotisé).
Un délai de carence de 3 jours est en vigueur. L’assuré social n’aura donc droit à ses IJ qu’à compter du 4ème jour. Un arrêt de travail ne donnera donc droit à aucune indemnisation par la Sécurité Sociale s’il dure moins de 3 jours.
En termes de montant, les indemnités journalières sont fixées à 50 % du gain journalier de base (qui correspond à la moyenne des salaires sur les 3 derniers mois). Ce taux peut grimper à 66 % si le salarié a au moins 3 enfants à charge. Le plafond correspond à 1,8 fois le montant du SMIC. En 2025, un salarié ayant moins de 3 enfants à charge touchera au maximum 41,47 € euros bruts par jour d’arrêt.
Les indemnités journalières sont versées toutes les deux semaines en moyenne. Reste à savoir quelle sera la durée maximale de versement des IJ. Celle-ci sera d’un an ou de 3 ans en cas d’Affection de longue durée (ALD). Au delà de ces 3 années, le salarié pourra être déclaré en invalidité.
Dans certains cas particuliers, le travailleur devra se tourner vers l’organisme qui gère sa Sécurité Sociale. Pour ceux dépendant du groupe de protection sociale des emplois de la famille et des services à la personne, l’indemnisation pour arrêt de travail proviendra de l’IRCEM.
Quelles sont les autres garanties d’un contrat de prévoyance professionnelle ?
Nous l’avons dit, un contrat de prévoyance professionnelle ne se destine pas uniquement à couvrir les salariés de l’entreprise en cas d’incapacité temporaire de travail. De nombreux autres risques liés à la personne peuvent être couverts.
L’employeur, qu’il y soit contraint par une convention collective / un accord de branche ou qu’il souhaite mettre en place de son propre chef une couverture de prévoyance complémentaire, pourra donc ajuster le contrat en fonction des besoins réels de ses salariés. Ce type de couverture est extrêmement modulable, surtout pour les grosses structures (de plus de 150 salariés en général).
Le chef d’entreprise souhaitant par exemple souscrire à une prévoyance groupe via une DUE aura toujours intérêt à sonder d’abord ses salariés quant à leurs besoins.
Un contrat complet pourra notamment intégrer les garanties suivantes :
- une garantie décès ;
- une garantie invalidité ;
- une garantie dépendance / perte totale et irrémédiable d’autonomie ;
- une garantie maternité ;
- des rentes diverses : rente éducation, rente conjoint survivant en cas de décès…
Rappelons qu’une entreprise qui mettrait en place, de son propre fait, une prévoyance collective au bénéfice de ses salariés jouira d’avantages fiscaux et sociaux. Au delà de cela, une telle initiative renforcera son image d’employeur et fidélisera ses effectifs.
Je suis en arrêt de travail depuis le 3 janvier 2025, mon association a été en liquidation le 30 mars 2025, je suis actuellement indemnisée par la SS et la prévoyance Axa de mon ancienne entreprise. Mon arrêt risque d’être long (min 1,5 ans) , quelle sera la durée de prise en charge de la prévoyance ? quand je lis le contrat de garantie de ma prévoyance, il parle de maintient des prestations en arret de travail avec la portabilité de 12 mois, j’etais en arrêt de travail avant la fin de mon contrat, est ce que je rentre dans la portabilité ou je peux recevoir des prestations tant que je suis indemnisée par la SS (jusque 3 ans possible), merci pour votre retour
Bonjour,
Puisque votre arrêt de travail a débuté avant la liquidation de votre association, vous bénéficiez en principe de la portabilité de votre prévoyance, qui permet le maintien des prestations jusqu’à 12 mois après la fin du contrat de travail.
Même si votre arrêt se prolonge au-delà de cette période, la garantie prévoyance s’arrête généralement au terme de ces 12 mois, sauf si votre contrat prévoit une disposition spécifique pour les arrêts en cours avant la rupture.
Je vous conseille de :
– vérifier la date exacte de fin de portabilité sur votre attestation Axa,
– demander par écrit si votre arrêt en cours vous permet de continuer à percevoir les prestations au-delà des 12 mois, tant que vous êtes indemnisée par la Sécurité sociale.
Bon courage à vous, et n’hésitez pas à demander un accompagnement à votre ancienne mutuelle ou à un conseiller juridique en cas de doute sur vos droits.
Bonjour,
Après avoir occupé un poste de directrice d’hôtel à Montluçon, j’ai démissionné et effectué les 3 mois de préavis jusqu’au 15-02-2025 et j’a pris un nouveau poste de directrice d’hôtel à Carcassonne, le 17-02-2025. Depuis le 21-04-2025, je suis en arrêt de travail pour maladie professionnelle. Est-ce que j’ai droit à un complément de salaire du régime prévoyance ?
Bonjour,
Pour bénéficier d’un complément de salaire via votre régime de prévoyance en cas d’arrêt de travail pour maladie professionnelle, plusieurs conditions sont à vérifier, notamment la continuité de votre affiliation à la prévoyance liée à votre nouveau poste.
Voici quelques points clés à considérer :
– Vérifiez si votre nouveau contrat de travail inclut une couverture prévoyance obligatoire ou facultative.
– Consultez votre convention collective ou votre employeur pour connaître les garanties prévues en cas d’arrêt maladie professionnelle.
– Contactez votre assureur ou votre service RH pour savoir si vous pouvez bénéficier d’indemnités complémentaires en plus des indemnités journalières de la Sécurité sociale.
Prenez soin de vous et bon courage dans cette période difficile.
Bonjour
je suis cadre au forfait en arrêt de travail pour maladie non professionnelle ALD depuis 9 mois ce mois -ci je n’ai pas perçu d’indemnités de mon entreprise, est-ce normal?
Cordialement
Bonjour,
Merci pour votre message. En tant que cadre au forfait en arrêt pour maladie non professionnelle en ALD depuis 9 mois, plusieurs éléments peuvent expliquer l’absence d’indemnités de la part de votre entreprise ce mois-ci.
Voici les principales possibilités :
– la période de maintien de salaire prévue par votre contrat ou votre convention collective est peut-être arrivée à son terme
– au-delà de cette période, seul le versement des indemnités journalières de la sécurité sociale peut se poursuivre, sauf si vous avez une prévoyance complémentaire
– il est aussi possible qu’un retard administratif ait eu lieu dans la transmission des prolongations ou dans le relais entre employeur, sécurité sociale et organisme de prévoyance
Ce que vous pouvez faire :
– relire votre contrat de travail ou votre convention collective pour vérifier la durée du maintien de salaire prévue
– contacter le service RH de votre entreprise pour demander des explications et un décompte des versements déjà effectués
– vérifier si une prévoyance entreprise prend le relais et si un dossier a bien été ouvert auprès de l’assureur
N’hésitez pas à demander un justificatif écrit pour mieux comprendre votre situation. Bon courage dans vos démarches.
Bonjour, je suis en arrêt de maladie non professionnelle depuis le 30 juin 2024. Mon salaire a été maintenue durant juillet août et septembre à 100%. Jusque là tout va bien
Depuis le 1er octobre 2024 ma prévoyance a pris le relais et je suis rémunérée directement par la CPAM
Ma rémunération brute avant mon arrêt sur les 3 mois précédents était de 4771€ dont un avantage en nature logement de 441€ avantage faisant partie de mon brut et soumis à toutes cotisations
Ma prévoyance a défini mon salaire de base pour calculer mes IJ prévoyance a 54141,10€
Est ce que vous pouvez me dire comment ma prévoyance a fait pour avoir ce montant de 54141,10€ avant déduction des 90%
Je suis cadre dans ma société depuis plus de 9 ans
Je vous remercie pour votre aide j’ai beau faire tous les calculs mais je ne retombe pas sur mes pieds
Mon employeur ne me communique pas le détail ayant servi à ce calcul et j’ai besoin de cette information pour pouvoir faire mes réclamations
Il faut savoir que la cpam me rémunère sur la base de 52,27€ par jour
Je vous remercie pour votre aide si précieuse
Bonjour,
Merci pour ces précisions. Il semble que votre prévoyance ait utilisé une règle de calcul différente pour établir votre salaire de référence de 54 141,10 €. Voici comment elle pourrait procéder :
– Elle retient probablement votre salaire annuel brut moyen sur 12 mois, avec ou sans certains ajustements (bonus, avantages, etc.)
– Par exemple, si on prend 4 771 × 12 = 57 252 €, puis qu’on en déduit l’avantage logement (441 × 12 = 5 292 €), on obtient 51 960 €, soit un peu sous les 54 141 €
– Mais certaines prévoyances incluent aussi les primes, bonus, ou régularisations sur les 12 mois, ce qui pourrait expliquer l’écart
Ce que vous pouvez faire pour avancer :
– Demander par écrit à votre assureur prévoyance :
• La base « salaire annuel brut » utilisée pour le calcul
• Le détail mois par mois si possible
• Les éléments pris en compte (primes, avantages, etc.)
– Vérifier le contrat ou la notice de votre prévoyance pour voir :
• Sur quels salaires elle se base (ex. : sur les 12 derniers mois)
• Quels avantages ou primes sont inclus ou exclus
– Si l’assureur refuse ou ne fournit pas les éléments demandés :
• Vous pouvez écrire une réclamation formelle (lettre recommandée)
• Et saisir le médiateur de l’assurance, gratuit et souvent efficace
Bon courage dans vos démarches, j’espère que vous obtiendrez rapidement les réponses nécessaires pour faire valoir vos droits.
Bonjour, j’ai un salarié en arrêt maladie. La sécu verse des IJ, mais quand est-ce que la prévoyance de l’entreprise prend le relais exactement ? C’est à nous de faire les démarches ou au salarié ?
Bonjour,
Lorsqu’un salarié est en arrêt maladie, plusieurs acteurs interviennent pour assurer son indemnisation :
– Sécurité sociale : Elle verse des indemnités journalières (IJ) après un délai de carence de 3 jours, à partir du 4ᵉ jour d’arrêt.
– Employeur : Selon l’ancienneté du salarié et les dispositions légales ou conventionnelles, l’employeur peut maintenir une partie du salaire. Par exemple, pour un salarié ayant entre 1 et 5 ans d’ancienneté, le maintien est de 90 % du salaire brut pendant les 30 premiers jours, puis 66,66 % pour les 30 jours suivants.
– Assurance prévoyance: Elle intervient généralement après l’épuisement du maintien de salaire par l’employeur, soit au 41ᵉ, 61ᵉ ou 91ᵉ jour, selon les termes du contrat.
Les démarches pour activer la prévoyance varient selon les contrats. Il est donc essentiel de consulter les conditions spécifiques de votre contrat de prévoyance pour connaître les délais et les procédures exactes.
Bonne journée à vous.