Depuis le 1er septembre 2024, les jeunes de moins de 26 ans bénéficient d'un accès facilité à la santé sexuelle grâce au dépistage gratuit de quatre infections sexuellement transmissibles (IST), sans nécessité d'ordonnance. Cette mesure, qui s'ajoute au remboursement intégral des préservatifs pour cette même tranche d'âge, marque une étape importante dans la prévention des IST et la promotion de la santé sexuelle chez les jeunes.
Un dépistage gratuit de quatre IST pour les jeunes : une avancée majeure
À partir de cette rentrée, les jeunes peuvent se faire dépister gratuitement pour quatre IST :
- L'hépatite B ;
- La syphilis ;
- Les infections à chlamydia ;
- Et les gonocoques.
Ce dépistage est entièrement pris en charge, sans nécessité d'avance de frais ni d'ordonnance, simplifiant ainsi l'accès aux soins pour une population souvent vulnérable et peu encline à consulter pour des questions de santé sexuelle. Cette initiative complète le dispositif déjà en place depuis 2022, permettant un dépistage gratuit du VIH, et vise à réduire la propagation de ces infections potentiellement graves.
L’accessibilité à ces dépistages est renforcée par un processus simplifié en laboratoire : les jeunes doivent répondre à un questionnaire préalable sur leurs pratiques sexuelles, permettant aux professionnels de santé de cibler les tests les plus appropriés. En cas de dépistage positif, un suivi médical est immédiatement mis en place, avec un accent particulier sur l'accompagnement et la prévention pour éviter de nouvelles infections.
Accès facilité, mais des conditions à respecter
Bien que l'accès soit facilité, certaines conditions encadrent ce dispositif. Les mineurs doivent obtenir le consentement parental pour bénéficier de ces dépistages en laboratoire. En cas de refus, ils sont orientés vers un Centre Gratuit d’Information, de Dépistage et de Diagnostic (CeGIDD), où ils peuvent accéder à ces services de manière confidentielle.
Par ailleurs, le dépistage gratuit est conditionné par certains critères. Il est recommandé pour :
- Les jeunes ayant eu plusieurs partenaires sexuels au cours des 12 derniers mois ;
- Pour ceux qui envisagent d’arrêter l’utilisation du préservatif avec leur partenaire ;
- Ou encore pour ceux dont le partenaire a été testé positif à une IST.
Ces précautions visent à maximiser l’efficacité du dépistage en ciblant les situations les plus à risque.
Une stratégie globale : prévention et remboursement des préservatifs
La stratégie de prévention des IST ne s’arrête pas au dépistage. Depuis janvier 2023, les préservatifs des marques EDEN et Sortez Couverts! sont disponibles gratuitement en pharmacie pour les jeunes de moins de 26 ans. Il suffit de présenter sa carte vitale pour bénéficier de cette mesure, qui vise à supprimer les barrières financières à l’accès à ce moyen de protection.
Cette initiative s’inscrit dans une démarche globale de santé publique visant à promouvoir une sexualité responsable chez les jeunes. En facilitant l’accès au dépistage et en rendant les préservatifs accessibles sans frais, le gouvernement cherche à réduire la transmission des IST, tout en sensibilisant les jeunes à l’importance de la prévention.
Un enjeu de santé publique
Ces mesures interviennent dans un contexte où les infections sexuellement transmissibles connaissent une recrudescence, notamment chez les jeunes. Les statistiques montrent que les moins de 26 ans sont particulièrement exposés aux IST, souvent par manque d’information ou d’accès aux soins. La gratuité des dépistages et des préservatifs représente donc une réponse à cette situation, avec l’objectif de limiter la propagation des infections et de protéger la santé des jeunes sur le long terme.
