Depuis l'arrivée au pouvoir d'Emmanuel Macron en 2017, le coût de la vie étudiante a explosé, avec une augmentation de 31,3 % du coût moyen de la rentrée pour un étudiant. Cette hausse considérable reflète les défis croissants auxquels sont confrontés les étudiants en France, dans un contexte d'inflation persistante et de précarité accrue. Revenons sur cette évolution et ses conséquences.
Une rentrée universitaire de plus en plus chère : 3 157 € en 2024
Selon la FAGE, En 2017, le coût moyen de la rentrée universitaire pour un étudiant non-boursier était de 2 403,64 €. Sept ans plus tard, ce coût atteint 3 157 €, soit une augmentation de 31,3%. Cette hausse, initialement modérée, s'est accélérée au fil des années, notamment en raison de l'inflation qui a lourdement impacté les frais liés au logement, à l'alimentation et au matériel pédagogique.
L’Unef souligne que cette augmentation touche particulièrement les étudiants des classes moyennes, souvent exclus des bourses. En 2024, ces étudiants doivent faire face à un alourdissement de 482,16 € par an par rapport à l'année précédente, aggravant une situation déjà précaire.
Le coût des études supérieures : + 12,2% pour un BAC+5
L'augmentation du coût de la vie étudiante ne se limite pas à la rentrée. Sur 5 années d'études supérieures dans le public, le coût total a augmenté de 12,2%, passant de 74 765 € en 2017 à 83 900,35 € en 2024. Cette hausse s'explique par la combinaison de frais d'inscription en constante augmentation (+ 53% depuis 2017), de loyer (+ 1,08% en 2024) et des coûts liés à l'énergie et à l'alimentation.
L’Unef met en avant l'impact disproportionné de ces hausses sur les étudiants les plus vulnérables, notamment ceux qui ne bénéficient pas de logements Crous, dont le nombre reste largement insuffisant pour répondre à la demande croissante.
La précarité étudiante s'aggrave année après année
Depuis 2017, la précarité des étudiants n'a cessé de s'intensifier. Selon l'Unef, un tiers des étudiants reconnaissent avoir des fins de mois "difficiles ou très difficiles", et près d'un sur deux doit sauter des repas pour des raisons financières. Les augmentations des frais de vie courante (+ 20,80% depuis 2017) et la stagnation des bourses ont contribué à cette situation alarmante.
L'Union étudiante et l'Unef demandent des mesures urgentes pour enrayer cette précarité croissante, comme l'instauration d'une allocation d'autonomie, l'extension des repas Crous à 1 euro pour tous les étudiants, et la construction massive de logements étudiants abordables.