En août 2024, les taux de prêt immobilier poursuivent leur baisse. Cependant, cette diminution ne bénéficie pas uniformément à tous les acheteurs. On vous explique pourquoi.
Les taux de prêt immobilier continuent de baisser
En août 2024, les taux d'intérêt des prêts immobiliers poursuivent leur baisse, s'approchant petit à petit des 3 %. Selon l'Observatoire Crédit Logement CSA, le taux moyen des prêts s'établissait à 3,62 % au mois de juillet, contre 3,66 % en juin.
Selon nos données, voici les meilleurs taux d’intérêt pratiqués par partenaires bancaires :
| Durée du prêt | Meilleur taux d'intérêt | Baisse depuis janvier 2024 |
|---|---|---|
| Prêt sur 15 ans | 3,26 % | - 14,2 % |
| Prêt sur 20 ans | 3,39 % | - 15,2 % |
| Prêt sur 25 ans | 3,47 % | - 14,3 % |
Pourtant, cette baisse des taux n'a pas les mêmes répercussions pour tous les acheteurs.
Des disparités régionales marquées malgré l’amélioration du pouvoir d’achat immobilier
Avec la baisse des taux d’intérêt et la stabilisation des prix immobiliers, le pouvoir d’achat des acquéreurs s’améliore.
Selon Cafpi, pour une mensualité de 1 000 euros sur 20 ans, il est désormais possible d’acheter 50 m2 à Nantes, soit 7 m2 de plus qu’en juillet 2023. Cette amélioration est significative dans plusieurs grandes villes comme Bordeaux, Marseille et Strasbourg.
Cependant, la situation n’est pas homogène à travers le pays. Si certaines zones rurales et villes moyennes voient leurs prix augmenter légèrement, les grandes villes comme Paris, Lyon et Nice continuent de connaître une baisse des prix.
Le paradoxe des taux de prêt bas et des prix stables
Malgré la baisse des taux, les prix de l’immobilier restent stables ou augmentent légèrement, créant un paradoxe pour les acheteurs. En effet, la diminution des taux d’intérêt n'a pas suffi à compenser la hausse des apports personnels exigés par les banques. De nombreux emprunteurs se retrouvent ainsi dans l'incapacité de profiter pleinement de cette baisse des taux.
Les banques augmentent les exigences d'apports personnels pour limiter les risques, ce qui exclut de nombreux acheteurs potentiels du marché. Par exemple, si un apport de 10 % était suffisant auparavant, certains emprunteurs doivent maintenant fournir jusqu'à 20 % de la valeur du bien immobilier.
Selon les notaires, le volume des transactions immobilières reste faible, avec une diminution de 20 % en 2024 par rapport à 2023. Cette situation est attribuée à l’incertitude politique et à des taux d’emprunt qui, bien qu’en baisse, demeurent élevés pour de nombreux emprunteurs.




