Le marché immobilier est encore “grippé” mais en “sortie de crise”, selon l’estimateur Meilleurs Agents. En novembre, l’augmentation des prix des logements est faible, mais en nette amélioration si l’on regarde l’évolution sur six mois.

À court terme, la reprise n’est pas amorcée. Selon le baromètre du comparateur Meilleurs Agents publié le 1er décembre, le mois de novembre n’a pas été propice à l’augmentation des prix de l’immobilier. Sur le plan national, les prix ont évolué de 0,1 % en moyenne, et de 0,3 % dans les 10 plus grandes villes de France : Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Montpellier, Nantes, Nice, Paris, Rennes, Strasbourg, Toulouse.

Le marché reste “grippé” pour le moment. Les taux d’intérêts des crédits immobiliers, facteur déterminant pour la reprise des transactions et la hausse des prix, ne baissent plus. Depuis cet été, ils ont même recommencé à augmenter, selon les dernières statistiques de l'Observatoire Crédit Logement CSA. En novembre, le taux moyen, toutes durées confondues, a atteint 3,12%, contre 3,06% en juin. En conséquence, la masse d’argent prêté par les banques, bien que nettement supérieure (+28%) à 2024, n’augmente plus depuis six mois. “Ce statu quo crée une inertie qui maintient acheteurs et vendeurs dans l'attente (...) La véritable dynamique de 2026 ne pourra émerger qu’à partir du printemps”, prédit Thomas Lefebvre, directeur des statistiques chez Meilleurs Agents.

Des hausses de prix en 2025

Les mauvais signaux sont cependant à relativiser. D’une part car “novembre est historiquement un mois peu dynamique pour l'immobilier”, et d’autre part car l'évolution à plus long terme est bien plus favorable aux propriétaires qui souhaitent vendre leurs biens. “Les évolutions à 6 mois racontent une tout autre histoire”, estime Meilleurs Agents, chiffres à l’appui. Sur le dernier semestre, les prix ont augmenté de 0,9 %. Dans les dix plus grandes villes de France, ce taux atteint même 1,5%.

À titre de comparaison, 2025 a donc été une année bien plus favorable que 2023 et 2024. Il y a deux ans, les prix nationaux avaient chuté de 4% (-3,8% dans les grandes villes), et 2024 avait été marqué par un nouveau recul de 0,6% (-1,2% dans les plus grandes villes). “La stabilité observée ces derniers mois dissimule en réalité une reprise en profondeur. Les prix ne reculent plus comme auparavant”, analyse Meilleurs Agents.

Une reprise inégale dans les grandes villes

Cœur de l’acquisition immobilière, les grandes villes affichent des statistiques bien plus performantes cette année. Sur les onze villes analysées par Meilleurs Agent, seulement deux voient leurs prix reculer, contre huit en 2024. C’est à Nice que l’embellie est la plus marquée, avec une hausse de +4,6 % sur six mois. La capitale azuréenne est “moins dépendante” au crédit immobilier grâce à une population “plus âgée et une part importante des seconds accédants (les ménages devenant propriétaire d’un deuxième bien immobilier, ndlr)”. Derrière suivent Bordeaux (2,7%) et Rennes (1,8%).

À l’inverse, d’autres villes affichent une croissance atone (Paris, Marseille), voire un recul des prix. C’est le cas de Nantes, dont les prix ont diminué de 1,3%. Meilleurs Agents y voit une “correction des prix” dans une ville dont les prix ont augmenté de 36% entre 2015 et 2022, contre seulement 12% à Nice par exemple. Strasbourg est la seconde ville à voir ses prix diminuer, de 0,6%.

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